Si la clinique renvoie au singulier de la rencontre transférentielle et contre-transférentielle et si la recherche vise au repérage du général, clinique et recherche se situent, en réalité, bien plus dans un lien dialectique que dans une opposition irréductible.
Dans le champ de la psychopathologie - en particulier psychanalytique - les cliniciens et les chercheurs qui s'intéressent aux troubles du spectre autistique se doivent d'être dans une posture d'ouverture à l'inattendu, et non pas dans une simple démarche de vérification d'attendus à confirmer ou à infirmer. Plus que d'hypothèses posées a priori, c'est dans le terreau des faits cliniques que s'enracinent de nouvelles pistes de réflexion éclairant le fonctionnement de chaque patient et de nouvelles perspectives d'élargissement des connaissances.
Ce dialogue entre la clinique et la recherche est la condition même de l'innovation, de l'invention et de la créativité, tant du point de vue de l'évaluation que des dispositifs de soins, que tous les professionnels doivent aux patients et à leurs familles.