De la Renaissance à la Révolution
Cette Histoire de l'architecture française, de l'Antiquité à nos jours, comprend trois volumes. Le présent volume consacré aux temps modernes, c'est-à-dire à la période allant de la Renaissance à la Révolution (environ 1450-1800), est complété par deux volumes consacrés à la période allant de l'Antiquité à la Renaissance et aux XIXe et XXe siècles, respectivement écrits par Alain Erlande-Brandenburg et par François Loyer. Conçue comme un relais entre l'érudition et la vulgarisation, cette histoire doit être le livre d'initiation qui manque si singulièrement en France. Les Français, héritiers d'un des patrimoines architecturaux les plus prestigieux qui soient, côtoient celui-ci quotidiennement sans le comprendre. L'architecture, qui a façonné la maison, la ville et jusqu'au paysage français, ne fait pas partie de la culture à la française : en témoignent, par leurs lacunes, voire leurs erreurs, les manuels scolaires et, par son caractère de nouveauté, cette Histoire de l'architecture française.
Celle-ci se distingue d'abord par la qualité de son illustration, qui a été choisie, commentée et mise en pages par les auteurs eux-mêmes. Le corps du livre est un exposé linéaire respectueux de la chronologie. Le souci de mettre en évidence les évolutions comme les permanences a conduit à refuser la périodisation trop précise : les vastes périodes qui font ta matière de chacun des volumes ne sont que le résultat d'un partage du sujet entre trois auteurs.
C'est ainsi que tes temps modernes, cadrés par deux événements majeurs, la fin de la guerre de Cent Ans et la Révolution, voient à la fois la naissance de la modernité, celle de notre siècle, et la fin du Moyen Âge. Le Moyen Âge, ponctué de nombreuses renaissances, ne s'achève peut-être qu'avec la Révolution.
Au-delà d'une utile compilation des acquis de ta recherche, dispersés en de multiples publications partielles et confidentielles, le présent ouvrage tend à libérer l'histoire de l'architecture de sa définition trop étroitement stylistique.