Trois oeuvres pour le moins confidentielles. De l'art là où on ne l'attend
pas, au coeur d'un hôpital, d'une morgue ou d'un institut de lutte contre
le cancer... Récemment créées par des artistes contemporains de renom en
collaboration avec des architectes, ces trois réalisations témoignent de la prise
en compte, par le monde hospitalier, de la dimension symbolique attachée tant
à la mort et au deuil qu'aux diverses attentes spirituelles des patients et de ceux
qui les accompagnent.
Espaces d'art, oeuvres-lieux, réalisations ar(t)chitecturales... si les
qualificatifs se multiplient lorsque l'on évoque les créations de Pierre Buraglio,
Michelangelo Pistoletto ou Ettore Spalletti, c'est qu'il s'agit de trois expériences
emblématiques recouvrant aussi bien le registre imaginaire et ses multiples
horizons de sens liés notamment à la mort et à la spiritualité, qu'un ensemble
de pratiques professionnelles qui se situent aux frontières de la médecine, des
croyances et de l'éthique.
Qu'en est-il de ces oeuvres ar[t]chitecturales dans le contexte spécifique de la
modernité avancée ? Que nous disent-elles sur notre mode d'être au monde et
sur notre rapport aux valeurs ? Quelles virtualités esthétiques expriment-elles et
quels horizons spirituels invoquent-elles ? Proposent-elles une lecture originale
de notre relation à l'espace dans le cadre du bâti hospitalier ?