De l'enfer introuvable à l'immortalité retrouvée
Afin de demeurer conforme à la conception de l'enfer et de l'immortalité héritée de saint Augustin et de saint Thomas d'Aquin, notre lecture de la Bible occulte du texte des choses qu'il dit et lui ajoute des choses qu'il ne dit pas. Elle doit en outre s'ingénier à privilégier une douzaine de versets, - toujours les mêmes depuis des siècles -, alors qu'un repérage objectif des versets néotestamentaires, qui informent effectivement sur le sort ultime des méchants, n'en dénombre pas moins de trois cent trente-six !
Le parti choisi par le présent ouvrage, en vue de mettre à jour la manière dont Jésus-Christ, les évangélistes, les apôtres et les premiers Pères de l'Eglise comprenaient l'immortalité et la damnation a été de suivre le grand principe des sémioticiens qui leur intime de ne se fier « qu'au texte, rien qu'au texte et, si nécessaire, à tout le texte, ce qui est dire au contexte ». Et d'avoir procédé ainsi lui permet d'affirmer, avec une probabilité d'exactitude confinant à la certitude, que les soi-disant dogmes de l'enfer éternel et de l'immortalité naturelle de l'âme sont étrangers au christianisme originel. En cela, et en raison de l'ampleur de sa documentation scripturaire et historique, ce livre est aujourd'hui sans équivalent.