La découverte des codes génétiques a bouleversé
la science. La biologie cellulaire autorise désormais la
grande valse des gènes, qui crée des chèvres-araignées,
des saumons-hommes, ou tout simplement des
enfants dotés de trois mères différentes. La médecine
pousse les limites de la mortalité et en même temps,
on voudrait que le législateur autorise le droit de
mourir dignement. De quelle dignité parle-t-on ?
L'homme joue avec les transgressions ancestrales au
risque d'oublier qui il est.
Avec des accents hugoliens, Bernard Debré apostrophe
notre société, stigmatise son égoïsme. Seul prédomine
l'homme dont le destin peut sans cesse basculer s'il ne
tient pas compte de l'autre, c'est-à-dire de lui-même.