La rhétorique du grand conférencier qu'était James donne à cet essai inédit en français l'élan d'une charge. Il bat en brèche deux pans d'un même esprit scientiste et matérialiste contre lequel il s'agit de se prémunir : car celui-ci empêche de concevoir une immortalité de l'esprit qui n'a pourtant rien d'impossible aux yeux de l'auteur. S'appuyant sur la psychophysiologie et sur les recherches psychiques et médiumniques de la fin du XIXe siècle, De l'immortalité humaine (1898) permet de comprendre en profondeur la méthode pragmatiste et l'empirisme radical, offrant des arguments encore puissants contre un réductionnisme qui n'a fait que s'accroître depuis, au sein des neurosciences notamment.
« Nous baignons, d'après James, dans une atmosphère que traversent de grands courants spirituels. Si beaucoup d'entre nous se raidissent, d'autres se laissent porter. Et il est des âmes qui s'ouvrent toutes grandes au souffle bienfaisant. Celles-là sont les âmes mystiques. » Henri Bergson