L'Europe a longtemps été divisée entre une gauche eurofédéraliste et une droite souverainiste, prenant en tenaille les dernières chances de survie de notre civilisation : l'une, parce qu'elle veut remplacer l'identité culturelle traditionnelle de l'Europe par un mondialisme désincarné, matérialiste et hédoniste, l'autre, parce que le retour à une trentaine d'États-nations risque de transformer le continent en l'échiquier des intérêts impériaux des autres grandes puissances du nouveau monde multipolaire.
Le livre présenté ici propose une orientation générale prenant comme point de départ une perspective non pas nationale, mais résolument civilisationnelle. Il évoque une troisième voie d'un engagement patriotique en faveur d'une unification européenne qui ne se baserait pas sur la lutte contre les identités et les traditions, mais plutôt sur leur défense et leur continuation : l'hespérialisme.