Claude Bernard (1813-1878), fondateur de la médecine
expérimentale et de la physiologie moderne, a ouvert une
nouvelle ère dans l'histoire de la biologie. La notion de vie
a été le fondement de l'ensemble de ses travaux qui ont
toujours privilégié l'observation à la théorie. « Définition de
la vie », publié en 1875, trois ans avant sa mort, est une
synthèse de sa vision autant qu'un document sur la manière
dont la question de la vie a été pensée dès l'Antiquité.
Plus de cent quarante ans après, Alain Prochiantz, administrateur du Collège de France, où il occupe la chaire des
« Processus morphogénétiques », revient sur le texte de
Claude Bernard dans une analyse au ton vif.
Cette association ne saurait être complète sans la belle participation de Fabrice Hyber, Lion d'or de la Biennale de Venise
en 1997. Cet artiste visionnaire et polyvalent a composé pour
cet ouvrage une série de dessins et d'aquarelles intitulée
Nourrir la mort.
« Tout le monde s'entend quand on parle de la vie et de la
mort. Il serait d'ailleurs impossible de séparer ces deux
termes ou ces deux idées corrélatives, car ce qui vit, c'est ce
qui mourra, ce qui est mort, c'est ce qui a vécu... » C.B.