Un roman à tiroirs dans la tradition du XVIIIe siècle, servi
par une écriture d'une poésie et d'une profondeur abyssales.
Un cercle de cavaliers en rupture de bataille échange,
dans un vertige de spéculations, des récits et des réflexions
sur l'ordre du monde, et l'iniquité qui perce
derrière. Un monde fait de signes, qu'ils décryptent
en s'interrogeant sur les déserts, les empires, les frontières,
les cités légendaires, le mépris des bornes et du
monde fini, et la vanité des possessions. Ces hommes
épris d'absolu cherchent à repousser les limites de
leur territoire, qui est celui de la liberté et de la raison,
et, plus encore, de la liberté de l'amour. Malheur aux
raisonnables qui ne savent oser par amour. Celui qui
reçoit et accepte l'humain en lui, la passion le rend libre.
La structure du roman de Philippe Riviale rappelle
ceux de Diderot, comme Jacques le fataliste, mais son
imaginaire tutoie aussi Poe, Nerval, Meyrink et Borges.