Démocratie et éthique sociale
Jane Addams (1860-1935) joua un rôle considérable dans le Chicago du début du 20e siècle. Participant au courant « pragmatiste » en sciences humaines, elle travailla pendant plusieurs années avec John Dewey. Dès la fin du 19e siècle, elle fonda la « Hull House » accueillant toutes celles et tous ceux oubliés de la société en pleine mutation. Elle créa ainsi le métier de « travailleur social ». Féministe elle milita pour le droit des femmes à un statut social et privé égal à celui des hommes et en particulier à accéder à tous les degrés de l'Universté. Pacifiste, elle milita résolument contre toutes les guerres et pour une paix mondiale garantie par des organisations supranationales. Elle présida le « Congrès international des femmes » à La Haye en 1915 destiné à trouver une voie vers la paix. Elle fut ensuite élue Présidente de la « Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ». Elle reçut le Prix Nobel de la Paix en 1931.
Dans « Démocratie et éthique sociale », de façon claire et à partir de situations concrètes Jane Addams présente ce qui constitue le fondement de tous ses engagements : la nécessité d'une éthique de l'égalité entre tous les humains quels que soient leur sexe ou leur couleur de peau. Pour elle, ce n'est que lorsque ce but aura été atteint, tant dans la sphère publique que dans la sphère privée, que l'on pourra parler de véritable démocratie.