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Zu zweit lebten sie fast vierzig Jahre auf dem großen westfälischen Schultenhof, zusammen wäre schon zu viel gesagt gewesen, so höflich, wie sie sich bis an ihr Lebensende anredeten: Fräulein Lieschen, Fräulein Mine und Sie großgeschrieben, und so unterschiedlich, wie ihre privaten Zimmer aussahen, die ihnen gehörten, die ihnen zugestanden wurden. Und doch teilten sie den Alltag miteinander, aßen zusammen, molken die Kühe von eigener Hand, jeden Tag zwei Mal, morgens und abends, dreizehn große Tiere, diese schönen rotbunten mit den Wirbeln zwischen den Hörnern und den spiegelblanken dunklen Augen, mit ihren großen massigen Leibern, ruhend wie ein Berg, wenn sie im Stroh oder auf der Wiese lagen und wiederkäuten, Leiber, die sich gemächlich jeden Abend in den Stall bewegten. Schwerfällig waren sie und friedfertig, nur vor kleinen kläffenden Hunden sprangen sie erstaunlich flink zur Seite, ansonsten trotteten diese wunderbaren Pflanzenfresserkörper ganz im Einklang mit sich über die Wiese. O ja, die Welt wäre besser, wenn wir alle Gras fressen könnten und nichts weiter.