Le premier se fait appeler Charles Boyer, mais seuls ses amis et sa famille connaissent sa véritable identité. C'est un agent de la « cellule alpha » du service action de la DGSE, de ceux que la France engage dans des opérations clandestines et que certains journalistes d'investigation surnomment « les tueurs de la République ».
Le second se fait appeler Abou Djilali al Firansi. Avant de porter ce nom de guerre, ses amis et ses parents l'appelaient jean. Radicalisé en prison, il a intégré à sa libération un réseau djihadiste avant de faire sa Hijra et devenir un émir de l'État islamique dans la zone de combat syro-irakienne.
Soldat clandestin français ou combattant du califat, leurs destins de militaire ou de moudjahidine vont se croiser dans cet endroit que l'un appelle le « Cham » et l'autre une « killbox » en zone de guerre. Chacun son point de vue, chacun sa mission, chacun ses choix...
Entre fiction et réalité, évitant les clichés, les anathèmes ou les amalgames faciles, ce récit poignant est particulièrement bien documenté. Il nous plonge au coeur de l'hyperviolence de la guerre clandestine menée par les services secrets français contre les cellules djihadistes internationales. En plein coeur des combats, c'est aussi le cri d'amour d'un soldat pour la femme et les enfants qu'il va probablement perdre. Véritable descente en apnée dans la Syrie en guerre, cet ouvrage déroule devant nos yeux, comme dans une expérience de réalité augmentée, l'envers du décorde la guerre contre te terrorisme.