Des rêves et des lignes
Ces lignes sont tressées de mes larmes qui ont baigné dans l'aridité des sentiments insensibles. Elles portent le deuil d'une humanité qui dérive.
Il n'y a pas de poésie dans ces lignes. Ces lignes n'ont trait à La poésie que la douleur de ma voix brisée entre les tumultes du silence et l'incrément toujours croissant de l'indifférence. Ces lignes croupissent au fond d'une gorge maintenant déployée à force de convictions millénaires.
Ces lignes ouvrent la voie à la nouvelle poésie. Elles éclairent les sentiers plongés dans l'obscurité par les soins d'une main invisible castratrice de toute velléité de progrès, celui qui mène à l'homme et non à sa pseudoscience.
« Des rêves et des lignes, c'est (...) un recueil où le vers libre est roi. Tour à tour proche de la formule par sa densité que restitue son caractère ramassé, du verset par la portée de son amplitude large, ce vers libre a également des relents du précepte prosaïque caractéristique du manifeste, indiquant ainsi la philosophie de l'art. (...) Sous ce rapport, la poésie de Michel Feugain se scandera moins qu'elle ne se déclamera, à la faveur d'une expression qui consacre l'une des lames de fond de l'humanisme si cher à l'auteur : la liberté. »
Biaise Tsoualla