Parus de 1905 à 1910 dans le Mercure de France, les Dialogues des amateurs sur les choses du temps traitent des grands problèmes soumis par les journaux, avec des échappées vers la littérature ou les arts. Qu'ils soient ancrés dans leur époque n'en diminue pas l'intérêt. Outre que certains thèmes restent actuels et que nombre des idées taquinées par deux bibliophiles, MM. Delarue et Desmaisons, sont devenues dominantes, c'est la manière dont Gourmont traite l'événement qui compte. S'ils n'étaient par delà, ces Dialogues s'intituleraient plus justement contre que sur les choses du temps, à ceci près que Gourmont n'est pas contre son temps (ou le nôtre) au nom du passé, mais au nom d'un ironique avenir où « l'horrible manie de la certitude » aura disparu.