East, quinze ans, est chef des guetteurs devant la taule, une
maison où l'on vend et consomme de la dope, dans un ghetto
de Los Angeles.
On ne saura jamais pourquoi ni comment, car la petite bande
n'a rien vu venir, mais un jour les flics débarquent.
La taule est fermée, East doit se racheter.
En allant dans le Wisconsin éliminer un juge, témoin compromettant.
Accompagné de son frère Ty, treize ans et complètement
fêlé, d'un pseudo-étudiant et d'un gros plutôt futé. Sans armes,
avec de faux papiers et quelques dollars en poche.
À bord du monospace bleu pouilleux qui quitte le soleil californien
pour le froid des Grands Lacs, l'ambiance est de plus
en plus crispée. Et, à l'arrivée, rien ne se passera comme prévu.
Roman noir écrit au cordeau, voyage initiatique qui infléchit les
destinées, Dodgers fait penser à The Wire et à Clockers. Mieux :
il y a là une tonalité poignante, une poésie tragique, un je-ne-sais-quoi
d'électrisant tout à fait uniques.