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1959. Le film de Federico Fellini, la Dolce vita, fait scandale en Italie, dans un pays pudibond tenu par l’Église ; il remporte la Palme d’or à Cannes en 1960. Son succès signe le début d’une ère pleine de promesses et de libertés qui rompt avec les années de pauvreté de l’après-guerre. 1969. Une bombe explose à Milan et fait seize morts. C’est un massacre, le premier d’une longue série, qui voit le pays durablement endeuillé par les actes de terrorisme. 2010. Le prince Malo se confie au prêtre Saverio. À quatre-vingts ans passés, il sait qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre. Sa confession porte sur son existence dissolue, celle d’une aristocratie décadente, et les secrets hautement politiques qu’il a tus jusque-là. Il est l’un des derniers témoins des années les plus glamour et les plus sombres de l’Italie. Pourquoi et comment ce pays que nous avons tant aimé a-t-il basculé dans le rouge et le noir ? Livre d’investigation construit comme un scénario de film avec flash-back et plans séquences, Dolce vita est le roman de l’Italie entre 1959 et 1979. Affaires de moeurs, scandales financiers, Brigades rouges, enlèvement et meurtre de Moro, mort du réalisateur et poète Pasolini, Cosa Nostra, Vatican… Toutes les grandes affaires qui ont traversé ce pays durant vingt ans sont évoquées ici. Les événements éclairés, les liens occultes mis au jour. Dans la trame du récit se détache peu à peu un fil de sang tissé entre Vatican, Loge maçonnique déviée P2 et Mafia, tandis que se dessine l’ombre d’une autre puissance, l’Amérique, à laquelle l’Italie doit sa libération et un nouveau, plus discret, asservissement. Dessinant le portrait fascinant d’un pays voisin infiniment romanesque, Dolce vita donne les clés de l’Italie d’aujourd’hui, celle d’un Berlusconi tragicomique. Racontée par le dernier Guépard, son histoire a la saveur douceamère et le charme vénéneux d’une fin de règne qui n’en finit plus, car un pays qui ne fait pas les comptes avec son passé est un pays qui ne cesse de le payer.