Double feinte
À l'intérieur de « fictions » se nichent parfois des actions, des gestes « fictifs ». Éric Rondepierre nomme Double feinte ce deuxième degré de la mimesis où des personnages, au lieu d'effectuer une action réelle, prennent la décision de la simuler, de la mimer : boire un verre sans verre, tirer au pistolet sans arme, etc. Dans cette perspective, il examine quelques gestes exécutés pour de faux issus de l'histoire de l'art lointaine ou rapprochée : du monde de l'image (photo, cinéma, clip) et de l'écrit (littérature, théâtre) considérés dans leur relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».