Le refus de la servitude volontaire ne va pas de soi, conditionnés
que nous sommes par les usages de la famille, par le
dressage de l'enseignement scolaire, entraînés par le poids de
l'entourage et disciplinés par l'obligation du travail.
An-archisme, non-violence, dés-obéissance, in-soumission
sont, parmi beaucoup d'autres, des mots du refus qui
annoncent «en creux», par l'écrit, par la parole et par la pratique,
un autre monde qui verrait s'ouvrir les portes du projet
libertaire.
Grève, lutte de classe, boycott, sabotage sont d'autres
mots de ce combat.
Alourdis par le souvenir des luttes et des interprétations
de l'Histoire, nous concevons avec peine que les temps
changent car le capitalisme destructeur a évolué ; fluide, il
reste cependant l'exploiteur primordial appuyé du bras armé
de l'État dominateur.
Mais l'être humain créatif qui se libère évolue également ;
ses moyens de lutte s'adaptent à l'adversaire tout en se désencombrant
des erreurs et de vieilleries du passé.
C'est pourquoi, nous sommes à l'écoute d'un monde qui
bouge, attentifs à un anarchisme en évolution, à un anarchisme
de maintenant.
Dans cette tempête sociale, entre les vagues de la répression,
nous remontons au vent.
Chaque jour est un commencement, l'espérance libertaire
est vivante.