Économie des industries culturelles (3e édition)
Les industries culturelles ont parcouru la « révolution numérique » en pionnières. Au terme d'un cycle de « destruction créatrice » numérique, une nouvelle économie a vu le jour où il fallait que « tout change pour que rien ne change » ! Car il y a eu finalement peu de changements pour la création et la production des oeuvres elles-mêmes et les promesses de « convergence » sont restées ce qu'elles ont toujours été : des mots creux.
Mais tout a changé aussi. La poignée d'acteurs que sont les GAFAN, dont la capitalisation boursière est supérieure au PIB cumulé de cent cinquante États dans le monde, est en voie d'assurer la quasi-totalité de la distribution des contenus culturels numériques. Les distributeurs restaient nationaux, ils sont désormais mondiaux.
Le nouvel écosystème de la musique, de l'écrit, de l'audiovisuel et du cinéma, et des jeux, est installé. Fait d'écrans, de réseaux et d'algorithmes, il est porté par les puissantes dynamiques d'usages sociaux et d'autoproduction, le tout en l'absence d'un nouveau régime général de régulation.