« Pierre angulaire de la société » : ainsi Louis de Bonald considère-t-il la question de l'indissolubilité du mariage. Ce penseur contre-révolutionnaire se doit donc de multiplier les interventions sur le divorce au moment où touche à sa fin le grand chantier du Code civil, pièce maîtresse de la politique consulaire. En ces premières années du XIXe siècle, il s'agit de rappeler à la France révolutionnée une conception de la famille et du mariage où se concentre toute la théorie bonaldienne de la société. Sont réunis ici tous ces écrits, dont certains inédits, qui permettent de comprendre pourquoi, en 1816, Bonald fera voter « sa » loi abolissant le divorce pour les décennies à venir.