Mon Vieux et Mon Vieux, une fille et un garçon soudés par une amitié amoureuse qui perdure bien audelà de leur enfance commune. Entre eux, un dialogue. Cette fois c'est lui qui amorce: elle écrit? elle doit trouver sa place. De ces paroles à peine formulées, apparemment presque anodines, émerge une idée, pour elle, totalement saugrenue: entrer dans le système actuel de la consommation en tout genre, concéder à la mode égotiste du moment et monter de toutes pièces un roman où elle se raconte dans une enfance sordide vécue au sein d'une famille abominable. Elle répond, d'abord méfiante et révoltée, à la proposition - la gloire elle s'en fout, "j'écris des mots, c'est tout" -, puis peu à peu dans la démesure, flambeuse se jouant toujours, et malgré elle, des contradictions faisant suite aux provocations et aux complicités des jeux enfantins qui furent les leurs. Avances, reculs, circonvolutions, un point qui rit un point qui pleure entrelacés dans le tricotage des sentiments, les pions évoluent sur le tapis rugueux d'un jeu de société qui les pousse aux extrêmes de leurs ambiguïtés et des complexités relatives à certains états de la vie.