Éloge de la main
Les techniques, de l'artisanat à la création, forment un fil rouge des études de l'historien de l'art Henri Focillon. Dans cet essai, publié la première fois en postface à son célèbre ouvrage sur la Vie des formes, et prolongeant sa phénoménologie de l'art et de la création, l'historien se livre à une réflexion sur la figure de l'homme, au fil d'un portait de la main.
C'est en effet notre rapport au monde qui intéresse l'historien, à travers l'évocation de la vie et des oeuvres d'artistes qu'il affectionnait : délaissant les vastes époques des anthropologues, il se penche, après Darwin, au plus près du génie individuel, sur l'homme en train de faire », l'Homo faber en prise avec l'univers et dont la main est le symbole ; et ce sont ses gestes, ses recherches, ses errances aussi et ses tâtonnements qu'il interroge, faisant de cet Éloge de la main une véritable « invention de l'homme », modeste explorateur et bâtisseur de possibles.
Un court texte posthume de Focillon, et qui n'avait plus été publié depuis 1945, l'Éloge des lampes, prolonge cette méditation sur l'art et le monde comme expérience, à travers une évocation de la nuit et de l'intimité...