Éloge du métèque
Quel point commun entre les Hébreux, Romain Gary, la muse de Baudelaire Jeanne Duval, Modigliani, Hercule Poirot et les rôles joués par Ava Gardner ?
Tous sont des « métèques ». Un mot qui, en Grèce antique, désignait simplement celui qui a changé de cité, avant de devenir une insulte sous la plume de Charles Maurras au XIXe siècle puis d'être réhabilité par la chanson de Georges Moustaki. C'est ce mot devenu désuet qu'Abnousse Shalmani remet en lumière et élève au rang d'esthétique à part entière, celle du pas de côté. Le métèque, ou la figure du transfuge par excellence.
Au fil d'un voyage littéraire et cinématographique, l'auteure déclare son « amour des sans-frontières, des sans-pays, des sans-terre ». Ample, passionnée, érudite, son ode à l'imaginaire vibre avec une urgente actualité.