La politique de santé mentale est aujourd'hui réduite à une régulation néolibérale faite de mesures sécuritaires d'enfermement et de gestion comptable.
Les soignant.es sont à nouveau les garde-fous d'un nouvel « ordre protectionnel » médicalisé.
L'auteur, psychiatre de service public, postule la possibilité d'une psychiatrie d'émancipation à partir du déjà-là de sa propre pratique et de celle des alternatives désaliénistes. Il est possible de « libérer la folie » de ses contraintes et de subvertir les politiques de santé mentale actuelles au sein d'un service public de santé mental.
Un tel service public ne peut être que démocratique, respectueux des droits humains des patient.es et inséré dans la cité.
En forme d'utopie concrète, le plaidoyer de Jean-Pierre Martin s'appuie sur sa propre pratique psychiatrique associant humanisme, éthique professionnelle, lutte contre l'enfermement et la raison d'État, analyse institutionnelle et allers-retours entre Freud et Marx.