En ces profonds pays
Sous une épigraphe empruntée au livre VI de l'Enéide, celui de l'heureuse descente aux enfers sur des chemins ouverts par un rameau d'or, Pierre Bénard poursuit une exploration aux confins du rêve et de la mémoire. De courtes proses se mêlent à ses habituels neuvains d'alexandrins pour des évocations qui prolongent ses précédents recueils, La mer s'en souvient (Portaparole, 2015) et Terres intérieures (L'Harmattan, « Accent tonique », 2024).
C'est dire que l'on retrouve ici, sur les thèmes classiques du lyrisme, de brefs tableaux d'une vie perdue dans des paysages de légende, plages, forêts, villes à la nuit tombée, dans les tonalités changeantes de l'amour, du regret, du bonheur et de la douleur. Mais aucun de ces textes qui ne soit un éloge de la beauté du monde sensible.