Lorsque l’individu doit décider – par exemple devant le « tri » des patients ou devant la nécessité d’un avortement douloureux –, il devient responsable d’une décision qu’il a prise, mais qu’il ne désirait pas. C’est la caractéristique du choix contraint.
Une domination insidieuse et invisible s’exerce : on se croit libre (puisqu’on choisit) mais on ne l’est pas (car on n’a jamais voulu de ce choix !). De la violence domestique à certains discours médiatiques ou politiques, de la cancel culture à la violence des réseaux sociaux, sans oublier le nudge – ce petit coup de pouce qui nous oriente dans la bonne direction sans qu’on s’en aperçoive, Elsa Godart, philosophe et psychanalyste, démasque une société de la culpabilisation. Elle montre le chemin pour éviter cette tutelle morale, quitte à aller contre la doxa. Et donne les moyens de ne pas se laisser imposer cette parodie de choix en faisant appel à une éthique d’humanité : Le principe de vie.
Elsa Godart est l’auteure notamment de Je selfie donc je suis et de la psychanalyse va-t-elle disparaitre ?