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"Nous avons la veiie raccourcie a la longueur de nostre nez", liest man bei Montaigne; und nimmt man den Satz aus seinem Zusammenhang, so kom- mentiert er gut den Zustand der heutigen Literaturgeschichtsschreibung. Vie1erorten und nicht erst seit gestern sind die Klagen laut geworden, die immer wieder darauf hinweisen, daB die neuere Literaturgeschichte von der Romantik als akademisches Fach begriindet wurde und als romantisches Erbe in Ausrichtung wie Abgrenzung den erstarkenden Nationalismus des 19. Jahrhunderts bis heute spiege1t. Immer noch gangigen Denkkonventio- nen zufolge steht der M ythos eines V olkes hinter seinem Schrifttum, wie es sich durch die eine V olkssprache von allen iibrigen absetzt. Es ist unnotig, auf den Widersinn der dadurch begriindeten V orstellungs- kette hier weiter theoretisch hinzuweisen; trauriger ist der Tatbestand, daB Literaturgeschichtsschreibung, gleichgiiltig, ob sie synchronistisch oder diachronistisch verfahrt, sich an die Grenzen eines durch die einzelne Sprache bestimmten Raumes halt und damit diesen Sonderbereich aus sei- ner lebendigen Verflechtung mit der zumindest gesamteuropaischen Kultur- geschichte lost, vereinze1t, nur zu oft verabsolutiert und auch wertideolo- gisch besetzt. DaB etwa Moliere nach vereinzelten Textbuchiibersetzungen des Barock auf die deutsche Literatur nicht erst seit den sachsischen Ober- setzungen der Jahre nach 1730 einwirkt, sondern daB bereits im letzten Jahrzehnt des 17.