« Dans un monde où la cigarette est presque prohibée, je dédie ce livre aux fumeurs d'hier, d'aujourd'hui et de demain. »
À mi-chemin entre l'essai et le récit. Nathan Devers propose ici une « autobiographie du fumeur ». Il raconte la relation qu'il a entretenue, pendant près de dix ans, avec le tabac. Il revient sur des expériences qu'ont sans doute partagées la plupart des fumeurs : la première cigarette, l'apparition de la dépendance, les vaines tentatives de sevrage et puis l'invention d'une méthode, résolument personnelle, pour tenter d'en finir avec cette addiction.
Comment expliquer que les écrivains, si loquaces lorsqu'il s'agit de parler des drogues ou de l'alcool, aient accordé si peu de place à la cigarette ? Existe-t-il pour autant un espace fumeur de la littérature ? C'est un tel lieu que l'auteur s'emploie à édifier, dans une réflexion où, pour décrire le rôle que joue la cigarette dans nos vies et notre imaginaire, il fait dialoguer quelques fumeurs mythiques, de Pierre Louÿs à Italo Svevo en passant par Oscar Wilde et un certain Roland Barthes.
Ce livre, en somme, est construit comme une cigarette de mots. Nathan Devers y rend hommage à cette espèce en voie de disparition qu'incarnent les fumeurs, il y déclare son amour au tabac au moment de lui dire adieu.