« Il n'y a qu'un certain château que je connais où il fait bon être enfermé. Il faut plutôt mourir que d'en rendre les clefs. C'est Mogador, en Afrique. »
Paul Claudel, Le Soulier de satin.
Protégée par les alizés, noyée au milieu des fleurs, Essaouira, l'ancienne Mogador des Portugais qui a retrouvé son nom à la proclamation de l'Indépendance du Maroc en 1956, est l'une des cités les plus attachantes de la côte atlantique. Badauds, pêcheurs, commerçants et artisans se mêlent aux artistes du monde entier qui l'ont fait renaître au XXe siècle. Peintres, écrivains, musiciens et cinéastes s'y sont donné rendez-vous, comme Orson Welles qui y tourna Othello. Sur leurs pas, Philippe Lorin décrit ici par le dessin et l'aquarelle une ville splendide au bord de la mer.