Chacun sait qu'il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade. Dans le sud des États-Unis, plus qu'ailleurs, il vaut mieux n'être ni pauvre, ni malade, ni de couleur. Bryan Stevenson est bien placé pour le savoir. Depuis plusieurs décennies, il s'est donné pour mission de défendre les pauvres et sans défense devant la justice. Car, pour lui, le contraire de la pauvreté, ce n'est pas la richesse, c'est la justice.
Plein d'énergie et de compassion, Bryan Stevenson raconte ici son combat pour une justice plus humaine. Ses clients, ce sont des personnes comme Walter McMillian, un bûcheron envoyé dans les couloirs de la mort avant même de passer devant un tribunal, pour un crime commis à plusieurs kilomètres de l'endroit où il se trouvait alors en compagnie de nombreux témoins, sur le fondement d'une dénonciation fantaisiste ; ce sont des enfants envoyés en prison à perpétuité, des handicapés dont la santé mentale n'a jamais été examinée qui purgent des peines inappropriées dans des prisons « devenues de véritables entrepôts pour malades mentaux », des femmes accusées des malheurs dont elles sont victimes...
Bryan Stevenson met le doigt sur les questions difficiles que nos sociétés n'arrivent pas toujours à se poser, notamment celle de la facilité avec laquelle on condamne les gens qui n'ont pas les moyens de se défendre, ou encore celle des gens instables jetés en prison simplement parce que leur communauté ne veut plus s'en occuper.
Loin d'être une litanie de désespoirs, le récit de Bryan Stevenson est plein d'humanité, de foi et de compassion. Bryan, avec l'équipe qu'il a constituée au sein de l'Equal Justice Initiative, réussit à sauver des innocents condamnés à mort ou des enfants, des handicapés, des faibles oubliés à jamais en prison... C'est un combat sans fin, mais une leçon d'espoir et de persévérance.