Une jeune auteur de 69 ans nous livre, au gré des verbes qui constituent ses têtes de chapitres, des bribes non chronologiques de sa biographie. Elire des verbes comme titres, c'est privilégier l'action, c'est mettre les choses en branle pour les vivre pleinement.
Tout au long d'un parcours déjà bien rempli (même si elle écrit qu'elle a encore beaucoup de choses à apprendre de la vie), Irène Jacques a vécu intensément. Femme simple et exceptionnelle, elle n'a pas fait d'études au sens classique du terme mais son vouloir vivre, son courage, son souci des autres, son envie d'apprendre, son implication profonde dans l'éducation permanente, son goût du chant, de l'écriture, de l'organisation l'ont amenée à prendre des responsabilités.
Irène Jacques se livre au lecteur en confiance, comme elle se parlerait à elle-même ; c'est ce qui fait le charme de son écriture.
« Chanter, est pour moi, une manière de m'ouvrir toute entière, d'évacuer les soucis et de rentrer chez moi le coeur léger, la tête pleine de chansons. Il m'arrive de les sentir s'incruster en moi au point qu'il soit parfois difficile de les en déloger ».
« Je n'ai de rancoeur vis-à-vis de personne. J'ai des bleus à l'âme, des blessures au coeur, mais j'ai appris à poser un regard bienveillant sur les personnes qui m'ont fait mal, bien souvent inconsciemment ».