« [...] C'était une époque où l'amour était à la mode. Nous n'en avons plus idée aujourd'hui où l'on a tant parlé d'amour libre.
L'amour, l'amour physique apparaissait partout. Les philosophes, les savants, les gens de lettres, tous les hommes, toutes les femmes s'en souciaient. Il n'était pas comme maintenant une statue de petit dieu nu et malade à l'arc débandé, un honteux objet de curiosité, un sujet d'observations médicales et rétrospectives, il volait librement dans les parcs ombreux où le dieu des jardins prenait ses aises.
Andréa de Nerciat aima l'amour et il en étudia passionnément le physique, pénétrant les mystères des sociétés d'amour, et les secrets de cette maçonnerie galante qui, sans savoir toujours qu'elle répandait en même temps le goût de la liberté, propageait le culte de la chair en Europe. »
Guillaume Apollinaire