Everest
De passage
De l'infiniment grand - la littérature, la montagne, la mort, le secret - à l'infiniment petit - un père haut comme une cerise, une tumeur de la taille d'un caillou -, Stéphane Jaubertie décline toute la palette des sentiments et sonde un atome intime : la famille nucléaire.
Dans Everest, lorsqu'un père se fait mordre par un serpent et rapetisse physiquement et moralement à hauteur de sa couardise à assumer son rôle, son fils le guidera peu à peu sur le chemin initiatique du devenir homme. Car grandir c'est choisir.
Dans De passage, là encore un fils, mais seul avec sa mère, au centre de sa vie. C'est une mère courage quand son enfant frôle la Mort et qu'il prend pour confident un rapace parlant. Alors qu'une pierre pousse dans la tête du petit, elle le conduira, par son silence, jusqu'au terrible secret de ses origines. Un autre passage.
Sous des airs de contes, Jaubertie signe d'une plume onirique deux histoires qui nous font voyager entre réel et imaginaire, entre naïveté touchante et véritable émotion. Un théâtre de l'intérieur qui projette vers l'extérieur : vertigineux.