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Trente-cinq ans après le premier «bébé-éprouvette»,
près de 3 % des enfants sont conçus avec l'aide de la
biomédecine dans les pays industrialisés. Qu'en sera-t-il
dans les décennies à venir ?
S'il ne s'agit, selon la loi actuelle, que d'aider les couples
stériles, l'assistance médicale à la procréation a désormais
atteint ses buts avec l'optimisation des actes biologiques et
médicaux. Mais la technique, sous couvert de médecine de
pointe, cherche toujours à agrandir son territoire et à régenter
nos vies, même lorsque sa nécessité ne s'impose pas...
Aussi, puisqu'aujourd'hui la régulation bioéthique fait l'objet
d'une permissivité croissante, la question se pose de savoir
jusqu'où ira la médicalisation de la procréation, et comment
la société pourra en maîtriser les dérives sociétales et eugéniques.
Devrons-nous aller jusqu'à compter sur la décroissance économique
pour, mieux que les lois de bioéthique, imposer
des limites à la démesure technoscientifique ?
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