Les oeuvres d'Imre Kertész, de John Maxwell Coetzee
et de Winfried Georg Sebald témoignent d'un effort
spécifique pour répliquer par la fiction aux événements
forgeant la conscience historique du XXe siècle. Dans
une époque où se croisent les pensées de la postcolonialité,
de l'après holocauste et de la postmémoire, ils
se démarquent par un travail d'écriture et de clarification
soucieux à la fois de son inscription politique et de
ses limites philosophiques. À l'ère des «post», les poétiques
de l'après dialoguent ainsi avec les théories de
l'après, soulevant des questions qui interpellent autant
la philosophie que la littérature, et traçant des continuités
expérimentales et critiques entre la conscience
historique de l'époque et sa raison littéraire.