La figure du labyrinthe fascine par son mystère et par l'impression durable qu'elle produit chez ceux qui l'étudient. Universelle, elle échappe d'autant plus que l'on a la sensation de la connaître : c'est en parcourant le dédale que l'on s'y égare le mieux, pour le plaisir du jeu ou pour la manière d'épreuve qui semble s'imposer.
Le cinéma a souvent fait de la figure du labyrinthe un objet de divertissement ou d'initiation joyeuse, à l'image d'Alice au pays des merveilles et des films oniriques des années quatre-vingts. Mais, sous la couche de l'amusement, pointent parfois le danger, le risque et la crainte, non seulement de se perdre, de ne jamais trouver la sortie, mais aussi de rencontrer le monstre tapi dans le labyrinthe - qui parfois n'est autre que le négatif de soi-même.
Cet ouvrage étudie les formes prises par les labyrinthes au cinéma, les modèles narratifs et esthétiques qui lui sont attachés, et les liens qui unissent les cinéastes qui ont fait de la figure du labyrinthe une part de leurs mises en scène.