Peu à peu tu bois la mort :
la soif infectait le fleuve.
Ne te regarde pas dans le courant,
ne t'éloigne pas du vent.
Ne te laisse pas séduire
par ton image au fond de l'eau.
Tout le soir est danger,
avec la nuit descend la peur.
En te voyant dans le miroir
jeune ami, si fragile,
tu es resté à jamais prisonnier
de ce regard de glace.
Tu ne peux plus fuir
et tu entends rôder,
quittant l'effroi du bois,
de lents pas du chasseur.