«Pour moi, la figure humaine, le corps humain n'ont pas plus d'importance que des clés ou des vélos. C'est vrai. Ce sont pour moi des objets valables plastiquement et à disposer suivant mon choix.
On doit reconnaître que les traditions picturales qui nous précèdent - la figure et le paysage - sont lourdes d'influences. [...] Il a fallu, pour y voir clair, que l'artiste moderne se détache de cette emprise sentimentale. Nous avons franchi cet obstacle : l'objet a remplacé le sujet, l'art abstrait est venu comme une libération totale, et on a pu alors considérer la figure humaine non comme une valeur sentimentale mais uniquement comme une valeur plastique.
Voilà pourquoi dans l'évolution de mon œuvre, de 1905 à maintenant, la figure humaine reste volontairement inexpressive.»