Formel/Informel : Musique-Philosophie
a pour noyau trois essais : Antonia Soulez montre le vaste champ
conceptuel ouvert par Schönberg, qui le rapproche ainsi de la
philosophie ; Horacio Vaggione s'interroge sur la composition musicale
assistée par ordinateur en thématisant des problèmes spécifiquement
musicaux, mais sur un ton ouvrant à la pensée en général ; Makis
Solomos tente de définir les invariants de la pensée de Xenakis. À ces
essais s'ajoutent deux articles historiques : une analyse musicale de
l'op. 16 de Schönberg par le jeune Adorno et un article du début des
années 1980 de Dahlhaus. L'ensemble se clôt par une série
d'entretiens entre les auteurs des trois essais. Le lien, l'unité qui traverse
l'ensemble de ces écrits et de ces débats articule des réflexions
croisées sur une des questions les plus importantes pour la musique : la
relation entre le «formel» et l'«informel». Simultanément, la
juxtaposition de la musique et de la philosophie à laquelle ils donnent
lieu, le passage d'un registre à l'autre, la redéfinition permanente des
règles qui président à ces passages indiquent un enjeu supplémentaire :
repenser l'esthétique musicale.