Vainqueur du Tour de Roumanie 1936, Pierre Gallien est sélectionné pour participer au Tour de France 1937 en tant « qu'individuel » et se couvre de gloire dans Le Galibier.
Grimpeur adulé du public français, il participe aux Tours de France 1938 et 1939 en tant que professionnel. Favori du Tour 1940 qui n'aura pas lieu, en raison de la guerre, il est fait prisonnier, s'évade et entre dans la Résistance à Nice. En 1947, il est directeur technique de l'équipe de France du sud-est. En 1950, il gagne le Tour de France cyclotouriste des anciens champions. Six ans plus tard, le cyclisme toujours chevillé au corps, il fait construire un vélodrome en bois et organise les Six Jours cyclistes de Rio de Janeiro, mais l'arrivée d'une tornade met fin à son rêve brésilien. Ruiné, il rentre en Espagne avec sa famille et finit sa vie à Barcelone.
Le « doux Gallien » restera dans la mémoire du cyclisme français comme un grimpeur d'exception, un co-équipier modèle, et un sportif intègre qui n'a jamais cédé au chant des sirènes du dopage.