Confrontée au choc de la crise, l'Europe
expérimente aujourd'hui plus qu'un
affaiblissement passager. L'application
mécanique des recettes produites par
l'idéologie libérale et techniciste lui a fait
perdre pied. Comment renverser le déclin ?
Où, mieux qu'en soi-même, puiser les forces
pour retrouver l'équilibre et l'influence ?
N'est-ce pas dans la singularité culturelle
qui fait la vie des civilisations ? Le choc
des identités n'est inéluctable que si elles
sont niées. En dépassant les présupposés
économiques qui se contentent de noter le
flux et le reflux passager de la puissance,
l'approche géoculturelle des relations
internationales ambitionne de sonder
le principe vital des civilisations, leur
durabilité, et cherche ainsi à mesurer
la capacité des nations à transmettre
la vie sous toutes ses formes. L'analyse
géoculturelle, dégagée des schémas
monolithiques occidentaux, permet de
découvrir une nouvelle intelligence du
monde.