Cet ouvrage étudie une période importante, mais longtemps négligée ou calomniée, de l'oeuvre de Jean-Luc Godard : les années autour de 1968, durant lesquelles le cinéaste se politise, se réclamant du communisme puis du maoïsme.
Comment mettre son cinéma au service de la révolution ? Porter la révolution dans le cinéma lui-même ? Se situer, s'inscrire dans l'histoire du cinéma pour élargir ses possibilités et usages militants ? La Chinoise, Week-end, Tout va bien... Près de vingt films qui sont autant de laboratoires d'un cinéma politique révolutionnaire. L'association
avec Jean-Pierre Gorin dans le « groupe » Dziga Vertov modifiera durablement sa conception du cinéma en déplaçant le coeur des recherches, de l'image vers le montage qui l'intègre.
David Faroult aborde chacun des films de cette période, les historicisant pour mieux cerner leurs inventions. Plutôt qu'à la biographie, c'est aux oeuvres et aux propos qu'il s'intéresse. Ainsi, il apporte un nouvel éclairage sur le cheminement de Godard et sur l'histoire des années 68, en vue de nourrir des regards et des pratiques à venir.
L'étude est complétée d'un consistant recueil de documents inédits et de traductions.