Dans l'Espagne du XVe au XVIIe siècle, avec les grands voyages et les explorations de mondes inconnus, l'art de bâtir des palais ou des jardins, d'écrire un voyage expérimental ou une quête mystique, de peindre des paysages et des gloires célestes témoigne d'un renouvellement du regard - philosophique, alchimique, théologique, politique. Habiter le monde s'inscrit dans une perspective géométrique et mystique de l'infini et de l'éternité. Il y aurait peut-être là la marque d'une spécificité hispanique. L'ouvrage s'articule autour de quatre parties consacrées aux palais, jardins et demeures spirituelles, aux merveilles de l'univers de Séville à Mexico, à la mystique des paysages et à la magie naturelle, à la représentation de l'infini.