Pour les marins je suis un montagnard, pour ceux de la montagne un homme de l'eau. Pourtant je ne me sens ni d'une bande ni de l'autre. Il m'a fallu de longs mois avant de comprendre le message que je voulais partager. Les clichés s'étaient amoncelés sur le bureau. Je ne trouvais pas les mots, je n'arrivais pas à raconter ce qui était au fond de moi. Pudeur, peur de me tromper ? Les pages restaient blanches comme la neige, les couleurs que je voulais faire glisser dessus n'arrivaient pas à s'exprimer en longues courbes. Ce fut un regard, celui de la mer, qui déclencha tout. La mer s'inspira la montagne. Si les paradoxes font la vie, alors je les remercie de m'avoir aidé à faire de ces lignes une longue descente où je me suis immergé, dans ce jour qui dure un an.