Rémi Hess rencontre Henri Lefebvre en 1967 à Nanterre. Depuis, il n'a cessé de lire, de commenter et de prolonger l'oeuvre de ce philosophe, sociologue, historien que fut Henri Lefebvre. Ici, R. Hess propose avec H. Lefebvre de construire une pensée du possible. Que peut-on percevoir comme possible ? L'impossible aujourd'hui ne sera-t-il pas le possible de demain ? R. Hess reprend la théorie des moments, proposée par Lefebvre, en y voyant un outil de construction de la personne. L'originalité de Henri Lefebvre et la pensée du possible est de proposer une méthode pour expliciter ses moments : l'écriture de journaux. Le journal des moments apparaît ainsi comme une technique de construction de la personne. Cet ouvrage, qui peut apparaître volumineux, est en fait un recueil de petits ouvrages à lire au bon moment. Certains sont théoriques, d'autres sont biographiques. Ce livre, de facture lefebvrienne, est le produit d'une dialectique entre le perçu, le vécu et le conçu.