¤ à partir de 1974, la croissance est plus faible, sauf en Asie. Deux chocs pétroliers ( 1973 et 1979, prix du baril multiplié par six) favorisent une forte inflation et un chômage massif, surtout en Europe. La sidérurgie lourde est particulièrement touchée ,
¤ les pays industriels libéralisent progressivement leur économie pour favoriser les échanges et constituent des zones de libre-échange (CEE puis Union européenne, Alena). Ils cherchent à limiter le rôle économique de l'Etat, dont le déficit et l'endettement explosent avec les difficultés sociales et avec le vieillissement des populations (dépenses de santé, financement des retraites). La baisse du coût des transports (utilisation du conteneur) et le développement rapide des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) favorisent la mondialisation, source de croissance malgré les délocalisations, dont l'impact reste marginal. Ces échanges concernent surtout les trois pôles de la Triade.
¤ Les pays communistes restent en marge de ces évolutions jusqu'en 1989. En URSS et en Europe de l'Est dominent la pénurie et le rationnement. La fin du communisme s'accompagne de l'ouverture à l'économie capitaliste. En Chine, le volontarisme de Mao échoue économiquement, tout en provoquant entre 45 et 75 millions de morts. Deng Xiaopmg ouvre l'économie chinoise dans les années 1980.
¤ Les pays décolonisés forment un troisième bloc dans la guerre froide, appelé « tiers-monde ». L'industrie y est peu développée, l'agriculture peu productive alors qu'ils font face à une explosion démographique, liée à une baisse de la mortalité. Les moins riches, surtout en Afrique, s'enfoncent dans la pauvreté et l'endettement. Les pays pétroliers engrangent des « pétrodollars », tandis que les quatre « dragons » asiatiques (Corée du Sud, Taiwan, Hongkong et Singapour) deviennent des Nouveaux pays industrialisés (NPI).
¤ Les inégalités de développement (mesurées par l'Indice de développement humain IDH) divisent le monde en Nord et Sud, ce qui explique d'importants flux de migration. Au sein des pays riches, une minorité de la population connaît la pauvreté. Le Sud produit peu de richesses, les indicateurs de santé et d'éducation sont beaucoup plus faibles, surtout dans les PMA (Pays les moins avances, en particulier en Afrique), et les inégalités à l'intérieur du pays sont très fortes. Les pays émergents ou NPI connaissent une croissance soutenue. Globalement, la pauvreté a beaucoup reculé (Inde et Chine) et les inégalités entre pays diminuent.
2. Croissance démographique et urbanisation
¤ La transition démographique (baisse de mortalité, puis de natalité, entraînant un moment de très fort accroissement naturel) que connaissent les pays du tiers-monde au milieu du XXe siècle provoque un doublement de la population mondiale (3 à 6,4 milliards d'habitants).
¤ Cette très forte croissance alimente l'exode rural de ces pays et explique la croissance très rapide de gigantesques agglomérations : 15 des 20 premières villes sont désormais dans un pays du Sud. Elles se caractérisent par un important secteur informel et par de nombreux bidonvilles. Dans les pays du Nord, le taux d'urbanisation dépasse 75 %, l'étalement urbain aboutit à une périurbanisation (campagne gagnée par les lotissements de périphérie urbaine). Trois mégalopoles dominent, celle de New York, de Tokyo et de l'Europe rhénane.