Six auteurs, six nouvelles.
Pour la plupart nés dans les années 70, les auteurs de ce recueil dessinent les nouvelles lignes de force de la littérature coréenne (érotisme, libération des moeurs, affirmation de soi, désirs), sans se départir des enjeux d'une société jugée encore très conservatrice. Sur un mode à la fois divertissant et poétique, ils témoignent d'une fine connaissance des phénomènes de l'inconscient et des pouvoirs de la littérature.
Les aiguilles
nous plonge dans le quotidien d'une jeune femme tatoueuse. L'insertion de l'aiguille dans l'épiderme de ses clients, et dans l'intimité de son appartement, crée une atmosphère puissamment sensuelle faite de désirs refoulés et de fantasmes inavoués. Dans La tombe des crabes, l'odeur de soja réveille le souvenir érotique d'une femme mangeant nue dans le noir. Tandis que la nouvelle Ta métamorphose continue l'exploration du corps en réfléchissant sur le dépassement des limites de l'être humain transformé par la chirurgie esthétique et les biotechnologies. Avec De dangereuses lectures, un thérapeute qui soigne les troubles psychiques en faisant lire à ses patients des romans, tombe amoureux de l'une de ses patientes. Une méditation sur les pouvoirs de la lecture poursuivie avec L'ongle du chef, qui voit sa narratrice, absorbée dans ses livres, se perdre dans le métro. De son côté, La chambre dansante d'Ivan Menchikov transporte le lecteur dans l'univers d'un écrivain qui voit les
êtres et les choses danser et se déplacer dans son appartement.