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¿Es posible hablar sobre el cine? ¿Y qué podríamos, a ciencia cierta, decir de él? Dos preguntas, tan simples que parecen retóricas, ponen en movimiento esta hermosa máquina de pensamiento que es "El hombre ordinario del cine". Eludiendo tanto la teoría como el relato novelesco, Jean-Louis Schéfer se propone "escribir sobre una experiencia particular del tiempo, del movimiento y de las imágenes" que componen su cine. En el recuerdo de esas largas horas gastadas frente a la pantalla, Schéfer intentará hacer el recuento de los espectadores que ha sido y, sobre todo, tratará de comprender cómo es posible que las películas despierten en nosotros emociones que nunca habíamos experimentado. Pero esta experiencia no es del todo sublime. Un desfile de momias, demonios, vampiros y monstruos de toda clase bañados en saliva, excrementos, sudor y grasa articulan su contrapunto grotesco. Pues el cine es también el lugar donde el miedo y el placer se anudan de manera singular, no recordamos una película completa, nos advierte Schéfer, sino algunas imágenes sueltas que, como un sueño, se disuelven cada vez que creemos d