Durant que Clélie augmentait tous ses malheurs par la crainte d'être encore plus malheureuse, Valerius qui était alors seul consul, avait auprès de lui Herminius, Amilcar, et Zenocrate qui venait d'arriver de Clusium pour lui apprendre plusieurs nouvelles importantes et fâcheuses. Mais, comme il ne les disait d'abord qu'en tumulte, Valerius le pria de les vouloir dire un peu plus particulièrement. « Dites-moi donc auparavant, reprit Zenocrate, si vous voulez que je vous parle de Tarquin, de Porsenna et de la Princesse des Leontins, devant que de vous dire ce que je sais d'Aronce, dont le destin a sans doute été fort extraordinaire.
- Aronce est un si grand prince, reprit Valerius, il a si bien servi Rome à la bataille que nous venons de gagner, et il nous importe si fort que le Roi son père, ne soit pas dans les intérêts de nos ennemis, que je serai bien aise de savoir ce qu'il est devenu.
- En mon particulier, ajouta Herminius, l'amitié que j'ai pour ce prince me fait désirer ardemment d'apprendre son aventure !