identités criminelles
La criminalité identitaire, nouvel eldorado criminel du XXIe siècle, connaît une croissance fulgurante depuis 2000. En dix ans, 4 % des Français ont été victimes d'une atteinte à leur identité, soit 213 000 personnes par an. En 2015, ce chiffre pourrait être de 400 000. Les escroqueries associées à toutes ces fausses identités sont en explosion et concernent principalement les fraudes sociales. Qui s'en émeut ? Personne ou presque, à part les victimes dont les identités sont usurpées et qui sont injustement mises en cause. Pourtant, l'État reconnaît bien 15 000 procédures judiciaires, 3 millions de faux permis de conduire, 80 000 alias à l'identité judiciaire, 17 milliards de fraude fiscale. Que faut-il donc de plus pour déclarer une catastrophe ? La République sociale se tait : silence coupable d'une politique amblyope, qui consiste à ne jamais vouloir que les plus défavorisés de nos concitoyens aient des responsabilités dans les abus qui détruisent la confiance entre le citoyen et la nation. S'opposer, dénoncer, c'est déjà mériter d'être conspué, selon une nouvelle forme de sociologie militante. Qui mettra fin à ce scandale en s'attaquant frontalement à la criminalité identitaire dans son ensemble ?